C'est "pour rendre encore plus efficace la lutte contre l'immigration clandestine sous toutes ses formes", selon les termes même du ministre de l'Intérieur, que va être créé "un office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi des étrangers sans titre", a annoncé hier Jean-Louis Debré.
Après un coup de filet hier dans des ateliers clandestins chinois, et alors que les reconduites à la frontière ont progressé de 25% depuis le début de l'année, Jean-Louis Debré continue sur sa lancée. Ce nouvel office emploiera une cinquantaine de fonctionnaires. Il sera dirigée par le préfet Robert Broussard. Y travailleront de concert des policiers, des gendarmes, des douaniers, des agents du fisc et de l'inspection du travail. Cette structure doit permettre de faciliter la recherche des filières de travail illégales et aider à la traque des clandestins.
Cheval de bataille du ministre, cette lutte contre l'immigration est pourtant entâchée par certaines révélations publié par nos confrères du Monde. Un gendarme y fait état d'une circulaire officielle demandant aux forces de l'ordre de "porter une attention particulière dans la recherche" des étrangers en situation irrégulières "de nationalité tunisienne ou malienne". Une demande motivée, selon cette circulaire, par le départ imminent d'un charter à destination de ces deux pays.
Contournant la polémique, Jean-Louis Debré a affirmé à ce sujet, que "les renvois se passent dans le cadre de la loi et le scrupuleux respect des procédures".